Les archives de l’ingénieur Fernand de Dartein (1938-1912) sont une source considérable pour de nombreuses églises romanes de l’Italie du Nord. Elles rassemblent des matériaux graphiques très divers (croquis, dessins, lettres, planches), recueillis sur place et préparatoires aux gravures de la colossale monographique, Étude sur l'architecture lombarde (1865-1882). Observant les monuments pendant les restaurations de la seconde moitié du XIXe siècle, Dartein a noté d’intéressants détails de construction et a consacré une large attention à l’emploi du bois dans la technique romane. Les découvertes les plus remarquables concernent la basilique Saint-Ambroise de Milan. Une sorte de chaînage, fait d’armatures en bois noyées dans les maçonneries longitudinales, au-dessus des grandes arcades la nef majeure, ceinturait la nef centrale. Les architectes romans avaient utilisé cet élément en lien avec de petites voûtes de décharge, placées entre le sommet des extrados des collatéraux et le pavé des tribunes supérieures. Des poutres étaient également noyées dans les murs de l’atrium et dans les parois de la coupole. Dans la basilique Saint-Celse à Milan, de tirants en bois étaient peut-être placés à vue entre les piliers longitudinaux, si l’on en croit à un dessin du restaurateur italien Gaetano Landriani. Une poutre enfoncée dans le mur extérieur sud de la basilique Saint-Michel à Pavie incite à se poser des question sur son rôle. On peut mettre ces exemples en parallèle avec des solutions analogues adoptées à cette époque dans plusieurs monuments de France et d’Italie.

À propos des armatures en bois dans les églises romanes de l’Italie du Nord. Saint-Ambroise et Saint-Celse de Milan, Saint-Michel de Pavie

BELLA, TANCREDI MARIA
2012-01-01

Abstract

Les archives de l’ingénieur Fernand de Dartein (1938-1912) sont une source considérable pour de nombreuses églises romanes de l’Italie du Nord. Elles rassemblent des matériaux graphiques très divers (croquis, dessins, lettres, planches), recueillis sur place et préparatoires aux gravures de la colossale monographique, Étude sur l'architecture lombarde (1865-1882). Observant les monuments pendant les restaurations de la seconde moitié du XIXe siècle, Dartein a noté d’intéressants détails de construction et a consacré une large attention à l’emploi du bois dans la technique romane. Les découvertes les plus remarquables concernent la basilique Saint-Ambroise de Milan. Une sorte de chaînage, fait d’armatures en bois noyées dans les maçonneries longitudinales, au-dessus des grandes arcades la nef majeure, ceinturait la nef centrale. Les architectes romans avaient utilisé cet élément en lien avec de petites voûtes de décharge, placées entre le sommet des extrados des collatéraux et le pavé des tribunes supérieures. Des poutres étaient également noyées dans les murs de l’atrium et dans les parois de la coupole. Dans la basilique Saint-Celse à Milan, de tirants en bois étaient peut-être placés à vue entre les piliers longitudinaux, si l’on en croit à un dessin du restaurateur italien Gaetano Landriani. Une poutre enfoncée dans le mur extérieur sud de la basilique Saint-Michel à Pavie incite à se poser des question sur son rôle. On peut mettre ces exemples en parallèle avec des solutions analogues adoptées à cette époque dans plusieurs monuments de France et d’Italie.
2012
Sant'Ambrogio; San Celso; San Michele
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Utilizza questo identificativo per citare o creare un link a questo documento: https://hdl.handle.net/20.500.11769/240859
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