Aujourd’hui, Pascal Quignard est l’ un des écrivains les plus raffinés de l’ extrême contemporain (cf. Viart 1999, Galli Pellegrini 2004, Viart et Vercier 2005). Connu pour un type d’écriture insolite, fragmentaire et musicale, il a su transposer les traumas vécus pendant son enfance – notamment le mutisme et l’ anorexie – dans des écrits chargés d’émotions. Dans ce travail, nous entendons adopter une analyse stylistique-cognitive, afin de cerner les enjeux linguistiques qui permettent de définir le style de cet écrivain « émotif ». La linguistique et la sémantique cognitive s’offrent en effet comme un instrument visant à approfondir les éléments de la langue écrite qui témoignent de cette douleur et qui la transmettent au lecteur. Grâce à l’ étude du conte Le nom sur le bout de la langue, nous voyons l’ un des paradoxes qui habitent l’ écriture de Quignard : l’ impuissance du langage exprimée par le biais d’un langage puissant. Pour le démontrer, nous examinons les métaphores conceptuelles utilisées dans ce texte. Nous dédions la dernière partie de cette étude à l’ analyse des verbes qui se réfèrent au corps et à la nourriture pour mettre en évidence dans quelle mesure ils sont responsables d’une réponse somatique et émotionnelle chez le lecteur.

« Le nom sur le bout de la langue, ou l’impossibilité de communiquer les émotions »,

LA ROCCA, CONCETTA MARIA
2016-01-01

Abstract

Aujourd’hui, Pascal Quignard est l’ un des écrivains les plus raffinés de l’ extrême contemporain (cf. Viart 1999, Galli Pellegrini 2004, Viart et Vercier 2005). Connu pour un type d’écriture insolite, fragmentaire et musicale, il a su transposer les traumas vécus pendant son enfance – notamment le mutisme et l’ anorexie – dans des écrits chargés d’émotions. Dans ce travail, nous entendons adopter une analyse stylistique-cognitive, afin de cerner les enjeux linguistiques qui permettent de définir le style de cet écrivain « émotif ». La linguistique et la sémantique cognitive s’offrent en effet comme un instrument visant à approfondir les éléments de la langue écrite qui témoignent de cette douleur et qui la transmettent au lecteur. Grâce à l’ étude du conte Le nom sur le bout de la langue, nous voyons l’ un des paradoxes qui habitent l’ écriture de Quignard : l’ impuissance du langage exprimée par le biais d’un langage puissant. Pour le démontrer, nous examinons les métaphores conceptuelles utilisées dans ce texte. Nous dédions la dernière partie de cette étude à l’ analyse des verbes qui se réfèrent au corps et à la nourriture pour mettre en évidence dans quelle mesure ils sont responsables d’une réponse somatique et émotionnelle chez le lecteur.
2016
9783631700174
linguistique cognitive, littérature contemporaine, métaphore conceptuelle, cognition incorporée.
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Utilizza questo identificativo per citare o creare un link a questo documento: https://hdl.handle.net/20.500.11769/253338
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