L’ethnofiction et le roman urbain du premier Benchetrit de la page à l’écran

Fabrizio IMPELLIZZERI
2021-01-01

2021
Suite au colonialisme et au boom économique de l’après-guerre, la France a accueilli sur son sol plusieurs ethnies qui vont du Maghreb à l’Afrique subsaharienne jusqu’aux pays méditerranéens plus défavorisés. Cette multitude de personnes et cultures s’est concentrée davantage dans les banlieues où la ghettoïsation a créé certains malaises dont la France encore aujourd’hui souffre. Cet univers multiethnique des cités offre toutefois à la littérature française contemporaine une toile multicolore où la multiculturalité cède facilement le pas à l’interculturalité et à la transculturalité. Les problèmes sociaux et raciaux des banlieues inspirent ainsi la littérature et le cinéma actuels et voient chez les écrivains de la seconde génération d’immigrés, la G2, ses interprètes favoris. Cependant, pas toute la littérature témoigne l’indigence ou l’exclusion par la haine ou la revendication identitaire et peut se pencher aussi sur une écriture qui exprime et se fait porteuse d’autres nuances, cette fois plus humaines et vouées vers l’espoir et les bons sentiments. Samuel Benchetrit est parmi ceux qui explorent le territoire de la banlieue avec un autre regard, plus orienté vers l’intime et qui revendique à chaque fois un message nouveau, voire positif. La mixité, la cohabitation et le partage des valeurs est un ingrédient essentiel des premières Chroniques de l’asphalte (2005) de Benchetrit où la solitude, renchérie dans son adaptation cinématographique Asphalte (2015), nous offre l’espace authentique d’une banlieuepoétique. C’est bien ce que nous retrouvons dans un chapitre et épisode transposé à l’écran, celui de Madame Hamida et John McKenzie, qui nous offrira l’occasion de suivre un exemple fort édifiant de transculturalité puisqu’il met en face l’un de l’autre l’Orient et l’Occident et puise dans la simplicité des sentiments et des langages l’essence même d’une conscience collective qui puise dans la nuit des temps et peut se faire porte-parole d’une vison autre de la société humaine au-delà de ses clichés et stéréotypes.
Samuel Benchetrit, autosociofiction, roman urbain, banlieuepoétique, autoadaptation cinématographique
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Utilizza questo identificativo per citare o creare un link a questo documento: https://hdl.handle.net/20.500.11769/516764
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